Saint-Ambroix (Cher)

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Saint-Ambroix
Saint-Ambroix (Cher)
L'église Saint-Loup.
Blason de Saint-Ambroix
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d’Issoudun
Maire
Mandat
Johann Trumeau
2020-2026
Code postal 18290
Code commune 18198
Démographie
Population
municipale
373 hab. (2021 en diminution de 0,27 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 55′ 57″ nord, 2° 07′ 16″ est
Altitude Min. 125 m
Max. 166 m
Superficie 31,22 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Issoudun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chârost
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Ambroix

Saint-Ambroix est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est arrosée par la rivière Arnon.

Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays de la Champagne berrichonne.

Localisation[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est desservi par la ligne 2 du réseau TIGR[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 746 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lignières à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Ambroix est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,8 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), prairies (1,3 %), zones urbanisées (0,9 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Ambroix est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arnon et le Pontet. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001 et 2016[16],[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Ambroix.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[17]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 77,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 226 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 171 sont en aléa moyen ou fort, soit 76 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village de Saint-Ambroix était un vicus romain signalé sous la dénomination d'Ernodurum dans l’itinéraire d’Antonin sur la voie de Lugdunum (Lyon) à Mediolanum Santonum (Saintes)[19]. Cette agglomération secondaire est fondée en 40 - 42 ap. J.-C.. Le pôle urbain se déploie alors sur une superficie d'environ 20 hectares, au sein de la plaine de l'Arnon — affluent du Cher —, lequel le borne dans sa partie orientale. Par ailleurs, le ruisseau du Praslin forme la frontière sud du site antique. Globalement d'apparence étirée, Ernodurum chevauche l'axe de communication dit «Chaussée de César», la route antique courant d'Avaricum à Argentomagus et celle reliant Mediolanum à Cæsarodunum. Le centre historique d'Ernodurum est formé par l'intersection de ces deux axes routiers et de la rivière de l'Arnon[20],[21].

Les fouilles archéologiques d'Alain Leday et de Bernard Bertin ont mis en évidence une construction probablement cultuelle de 50 mètres sur 20 mètres, une nécropole de taille imposante située sur le lieu-dit du «Carroir», le long de la rive gauche de l'Arnon, de nombreux emplacements de logements civils et plusieurs villæ disséminées à la périphérie du complexe urbain. En outre, une vue aérienne d'Ernodurum réalisée par Jean Holmgren a révélé la présence d'un dépôt de taille importante doté d'une longueur de 100 mètres, pour une largeur de 30 mètres[20],[21].

Quarante-et-une stèles gallo-romaines en calcaire des IIe et IIIe siècles ont été mises au jour entre 1861 et 1921 et sont aujourd'hui dispersées dans les musées de Bourges, Châteauroux et Saint-Germain-en-Laye[22].

Ambroix ou Ambroise, évêque de Cahors au VIIIe siècle, devint ermite et se retira dans une grotte du bourg d’Ernotrum (ou Ernodurum), situé sur les bords de l’Arnon. Ambroix mourut au VIIIe siècle. Le bourg changea alors de nom et prit celui de Saint-Ambroix[19].

La communauté de Saint-Ambroix est en crise démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 82 feux en 1709 à 78 en 1726[23]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 qui tua beaucoup par dysenterie[24].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014 En cours Johann Trumeau SE  
mars 2008 mars 2014 Gérard Deve    
mars 2001 mars 2008 Pierre Chenot PS  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 373 habitants[Note 3], en diminution de 0,27 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6806446528159019509569281 043
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 006970994907938894930847848
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
828820828748762671650629542
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
524496409406386374399392411
2015 2020 2021 - - - - - -
374374373------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La culture de la lentille verte du Berry[29] est présente dans la commune.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Loup[30] daterait du XIIe siècle et la chapelle à droite du chœur du XVe siècle. L'apparence extérieure de l'église n'a pas été modifiée depuis 1885. L'édifice ne possédait pas antérieurement le fronton d'entrée ajouté au XXe siècle, mais était entouré d'un cimetière. Des sculptures servent de terminaisons basses aux travées ainsi qu'une clef de voûte, composée d'un écusson et d'un collier d'ordre tenu par deux griffons. La chapelle du XVe siècle comporte une fenêtre à meneaux. Selon Charles Cartier-Saint-René (1752-1822), contrôleur ordinaire des guerres, puis sixième et dernier député du Cher à l'Assemblée législative, l'église était dotée d'une cloche sur laquelle était inscrit : Deum laudo, vivos voco, mortus lugeo. Marraine et parrain Delle S ….. et messire de Bagnoux capitaine du chasteau et grosse tour d'Yssoudun. Chapuzet lieutenant des terres de Mareuil, la Croizette, Saint Ambroix, etc. Louis PROvr St Dic L Roucet 1688 J Gourru.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Ambroix Blason
De sinople à trois pièces de monnaie antiques d'or, au chef cousu de gueules chargé d'une crosse d'or mouvant du trait de partition adextrée de la lettre S et senestrée de la lettre A, le tout d'or[31].
Devise
Ernodurum (Passage sur l'Arnon).
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Cartes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Transport », sur le site de la commune d'Issoudun, consulté le 2 septembre 2018.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Ambroix et Lignières », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lignières » (commune de Lignières) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Lignières » (commune de Lignières) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Ambroix », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  16. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  17. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  19. a et b Auguste Frémont, Le Département du Cher. Ouvrage topographique, historique, statistique et archéologique. Tomes 1 et 2, Laffitte Reprints, 1981.
  20. a et b "Les stèles funéraires gallo-romaines de Saint-Ambroix (Cher)", ouvrage de Gérard Coulon et Simone Deyts, publié en 2012 par les éditions Lancosme Multimédia, pages 11 et 12, (ISBN 2-912-184-65-7).
  21. a et b Prospections sur le site antique d'Ernodurum (Saint-Ambroix-sur-Arnon); article de Alain Delay, paru dans la revue "Revue archéologique du Centre de la France, année 1974, volume 13, issue 3, pages 301 à 313 [1]
  22. Gérard Coulon et Simone Deyts, Les stèles funéraires gallo-romaines de Saint-Ambroix (Cher). Un atelier de sculpture dans la cité des Bituriges, 160 p., ill., éd Lancosme, 2012.
  23. Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique, 2/2007 (n° 114), p. 169.
  24. Zeller, op. cit., p. 145 et 153.
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Lentilles vertes du Berry, consulté le 11 novembre 2014.
  30. Descriptif de Saint-Ambroix
  31. « Saint-Ambroix », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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